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13/02/2022

Ca ferme !

Pour un fan des petits maîtres de la peinture du XIX° siècle comme moi, l'exposition au musée du Havre était à voir absolument. Et je n'ai vraiment pas été déçu.

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Si Charles Lhullier (1824 - 1898 ) a laissé une petite trace dans l'histoire de l'art, ce n'est pas pour son œuvre mais par les élèves qu'il a eu à l'école des BA du Havre qu'il a réorganisée et dynamisée. La vingtaine de toiles réunies par le musée André Malraux venant essentiellement de ses réserves mais aussi d'autres musées normands et de collections privées montre un artiste avec une solide formation classique. Si les quelques grands formats présentés (Le café des Turcos, Un ordre) souffrent d'un manque total d'audace que ce soit dans la composition comme dans le style, Lhullier se montre bien plus personnel et touchant dans des portraits familiaux ou dans des petits formats de paysages habités de rares silhouettes humaines (A Bléville, Paysage des environs d'Honfleur ou Silhouette de femme cueillant des fleurs dans un champ). Un artiste dont il y a sans doute encore beaucoup à découvrir.

 

Comme enseignant, Lhullier dut savoir se montrer assez libre et pédagogue car on trouve parmi ses élèves aussi bien un peintre animalier au style très classique comme Georges Frédéric Rötig (représenté par le superbe Lion et lionne à l'affut et des Études de chiens) que des chantres de l'art moderne comme Raoul Dufy et Othon Friesz ; des artistes célébrés en leur temps comme d'autres restés simple amateurs (même doués). On admire ainsi autant un charmant et bucolique Tombeau fleuri au prieuré de Granville de Georges Binet que les scènes de vie modernes La carrière ou La manifestation de Maurice Émile Vieillard ; les lumineuses Barques de pêches de René de Saint-Delis comme le Bassin du commerce au Havre enneigé de Albert Roussat ; l'attelage de chevaux ployant sous L'effort de Raymond Lecourt comme les gens profitant dans un parc de la Détente Hebdomadaire (Vaugirard) de Gaston Prunier... Plein de belles découvertes !

 

A l'école de Charles Lhullier, musée d'art moderne André Malraux, Le Havre, jusqu'au 13 février.

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