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02/04/2011

Un bilan Automne / Hiver 2010

Avant de commencer à faire le tour des expositions - poids lourds de ce printemps, petit retour sur celles de ces derniers mois dont je n'avais pas parlé sur jécoute, le lieu me paraissant de moins en moins approprié à cela.

 

Claude Monet au Grand Palais

Que dire d'une exposition dont le but n'était pas de nous apprendre quoi que ce soit sur un des peintres bénéficiant le plus régulièrement de grandes expositions mais qui présentait un nombre considérable d' œuvres de toute beauté ? Que c'était un plaisir pour les yeux ? Ca l'aurait vraiment été sans la foule (pourtant en y allant le 26 décembre, il n'y avait presque pas de queue) rendant la visite à la limite du désagréable. On remarquera aussi qu'avec autant de monde, les audioguides provoquent des attroupements rendant le tout encore plus pénible. Restaient les œuvres, heureusement...

 

France 1500 au Grand Palais

Un vrai propos, nombre de chef d'œuvres (voir ensemble toutes ces peintures du Maître de Moulins par exemple...), une exposition superbe souffrant malheureusement à son niveau des mêmes problèmes de gestion des visiteurs que l'expo Monet, en particulier devant les enluminures. Ou comment concilier nombre et confort des visiteurs ? Un peu dense et touffue aussi, par moment, pour les non-spécialistes comme pour les enfants.

 

Trésors des Médicis au Musée Maillol

Sans réel but (il y aurait tant à dire sur chacun des Médicis, alors parler de tous en même temps) et avec un choix d'œuvres de tous genres, de tous styles et de toutes qualités, on est en face de l'exposition cherchant à rameuter un large public sur son seul nom. Pour apprendre quelque chose, passez votre chemin. Pour le plaisir de l'œil,  il faut butiner à gauche et à droite pour trouver de superbes objets au milieu d'autres dont on se demande ce qu'ils font là, à part faire le nombre...

 

Jean-Léon Gérôme, l'Histoire en spectacle au Musée d'Orsay

Après Cabanel à Montpellier, il ne manque plus que Bouguereau pour que la trilogie des pompiers maudits soit (un peu) réhabilitée. Coloriste parfois froid, dessinateur excellant dans le luxe du détail mais pas toujours très sûr dans ses visages, Gérôme est avant tout un maître dans la représentation de l'histoire dans ce qu'elle a de plus anecdotique, dans une approche très frontale flirtant parfois avec une certaine vulgarité. S'il y a rarement à penser dans une de ses toiles, il y a toujours à voir et quelle imagination dans la mise en scène pour nous montrer les choses comme on ne l'avait jamais fait avant. Une exposition d'une richesse inouïe, tellement dense qu'il était nécessaire de la voir plusieurs fois.

 

Rubens, Poussin et les peintres du XVIIe siècle au Musée Jacquemart-André

Une exposition au propos confus (le classicisme français né du baroque anversois ???) avec des tableaux de qualités ou d'attributions douteuses... il fallait bien un nom ronflant pour rendre le tout attirant et cela devient malheureusement une habitude à Jacquemart-André que de nous décevoir. Il y avait sans doute meilleure façon (et meilleures œuvres...) de nous présenter les rapports artistiques entre la France et les Flandre, car à part pour une poignée de toiles (deux paysages de Patel, une confrontation entre un La Hyre et un Snyders de thème similaire) et deux superbes dernières salles consacrées au classicisme à Liège, on ne pouvait que ressortir qu'avec l'impression de s'être un peu fait avoir...

 

Tivoli - Variations sur un paysage au XVIII° siècle au Musée Cognacq-Jay

Poids léger comparé aux précédentes, l'exposition sur la représentation du temple de Tivoli confirme le haut niveau actuel des expositions du musée Cognacq-Jay, pas nécessairement très grandes mais toujours passionantes. Consacrée bien entendu essentiellement aux artistes de la période auquel se consacre le musée, elle présente des visions aussi bien réalistes que totalement réinventés du sujet par des artistes comme Boucher, Joseph Vernet, Hubert Robert, Lacroix de Marseille, Piranèse, Simon Denis... Quelques œuvres d'époques précédentes et surtout postérieures (superbe petite Ruine de Léon Cogniet par exemple) complètent la présentation et montrent comment les artistes utilisent à leur convenance un motif devenu très populaire.

 

La Russie romantique - Chefs-d'eouvre de la galerie nationale Tretiakov Moscou au Musée de la vie romantique

Si l'on tique souvent devant l'utilisation du qualificatif romantique pour les œuvres présentées, quel plaisir de découvrir ces artistes russes que l'on ne connaissait que par des reproductions : les portraits de Brioullov, Sokolov, Tropinine ou Kiprenski, les paysages de Chtchédrine (superbe Clair de lune à Naples), Gagarine, Ivanov ou Vorobiev (sublime Chêne foudroyé) ou les natures mortes sur papier de Fedor Petrovitch Tolstoï dont le Trompe-l'œil : paysage sous papier transparent est absolument magistral. 

 

Il fut question de Giuseppe de Nittis par ici.