Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/05/2016

Un printemps 2016 à Paris : le XIX°

Troisième partie de ce bilan du printemps 2016, avec les expositions monographiques de "petits maîtres" du XIX°.

maignan-moyse.jpg

Difficile de parler de "petit maître" pour un des principaux décorateurs de la fin du XIX° mais il faut bien reconnaître qu'Albert Maignan est plus ou moins inconnu du grand public. Difficile aussi de parler de monographie pour une exposition qui présente essentiellement des dessins et des esquisses peintes provenant du fond du musée d'Amiens. Au rez-de-chaussée et au sous-sol, on admire donc ses travaux préparatoires pour ses nombreuses commandes (Le Train Bleu, l'Hotel de Ville, l'Exposition Universelle, l'Opéra Comique...) où il se montre un prodigieux dessinateur de la vie contemporaine comme de scènes mythologiques et surtout un superbe coloriste. Dans son atelier, sont présentées le monumental Les Voix du Tocsin (qui a été déroulé et va être restauré sur place) avec ses études préparatoires, des photographies et peintures de son atelier ainsi que des esquisses pour La Mort de Carpeaux et deux très belles toiles présentées au Salon de 1895, La Muse Verte et La Fortune Passe. Tout cela donne non seulement envie d'aller découvrir ses décors quand ils sont accessibles, mais surtout qu'une vraie grande rétrospective lui soit un jour consacré.

 

Albert Maignan, peintre et décorateur du Paris fin de siècle + les voix du Tocsin, Fondation Taylor, 1ère partie jusqu'au 7 mai, 2ème partie jusqu'au 16 juillet 2016

 

Peintre moins célèbre (même s'il a eu une très honorable carrière en son temps), Edouard Moyse se spécialisa dans les thèmes juifs, scènes de genre comme historiques, mais aussi orientales. Comme celle de la Fondation Taylor, l'exposition du Mahj présente finalement assez peu de tableaux finis et beaucoup de dessins, esquisses, gravures... Mais (avec son catalogue) elle donne vraiment envie d'en voir plus, tant Moyse se présente comme un illustrateur sensible et refusant tout pathos des traditions juives. Des toiles comme Ecole Juive en Algérie, Sermon dans un Oratoire Israélite, La Leçon de Talmud, Famille Juive Insultée par des Truands ou Le Grand Sanhédrin des Israélites de l'Empire montre un peintre maître de son dessin et de son coloris et capable d'apporte des solutions très variées. Une vraie découverte d'un artiste que je ne connaissais pas du tout.

 

Edouard Moyse ou la peinture israélite 1827-1908, Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, jusqu'au 15 août 2016.

Les commentaires sont fermés.