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08/02/2013

Versailles / St Germain

Des expos dans la banlieue bourgeoise ? C'est possible (plus que dans la banlieue moins chic, en tout cas...), la preuve.

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Avec son superbe ensemble de statues antiques (ou d'après l'antique), de vases et dessins d'architecture, l'exposition du château de Versailles pourrait sembler ne pas avoir sa place ici. Mais outre des tapisseries d'après Le Brun, on y trouve bon nombre de peintures, et pas seulement les superbes quatre saisons de Marly, puisqu'on y admire quelques natures mortes (Meiffren Comte), portraits (Nattier) mais surtout scènes historiques et mythologiques (Rubens, Houasse, Verdier, Michel II Corneille, Louis II de Boullogne, Jouvenet, La Fosse...). Si on est particulièrement ébloui par les nombreuses oeuvres d'Antoine Coypel, les 40 ou 50 toiles présentées montrent un intéressant panorama de l'art français à la fin du XVII° et au début du XVIII°.

 

Versailles et l'Antique, château de Versailles, du 13 novembre 2012 au 17 mars 2013.

 

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Partagée entre le musée Maurice Denis à St Germain et le Musée Lambinet à Versailles, la grande rétrospective consacrée à Georges Lacombe ( 1868 - 1916 ) est passionnante même si l'oeuvre en elle-même est assez inégale. Dessinateur fécond, depuis ses études  jusqu'aux caricatures, et fin observateur, sculpteur, photographe... son oeuvre peinte, comme nombre de ses contemporains varie en fonction des évolutions de l'art "moderne". Classicisme, nabis, primitivisme, japonisme, post-impressionisme... l'artiste aura de nombreuses périodes, plus ou moins heureuses. L'exposition est dense et fascinante mais il est un peu dommage que la partie présentée à Versailles (et en grande partie consacrée à l'oeuvre dessinée) présente un intérêt moindre vue seule.

 

Les univers de Georges Lacombe, du 13 novembre 2012 au 17 février 2013, au musée départemental Maurice Denis à Saint-Germain-en-Laye et au musée Lambinet à Versailles.

01/02/2013

Saint Louis de Fontainebleau

L'église Saint Louis à Fontainebleau résume assez bien par quatre grands tableaux placés dans son transept ce que l'on peut trouver dans les églises françaises : des chefs d'oeuvres de l'art ancien, des grands formats de maîtres plus ou moins oubliés du XIX° comme des tableaux anonymes, dans un état souvent précaire.

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Offert par Louis XIII à la chapelle du château de Fontainebleau, la Guérison du paralytique est un très bel exemple de l'art de Quentin Varin (ca1575 - 1626) principal représentant avec Georges Lallemant de la génération précédant les maîtres du Grand Siècle (Vouet, Poussin...). Plus tout à fait maniériste mais pas encore classique, cette oeuvre comme celles des églises parisiennes (on parlera peut-être de l'expo du musée Carnavalet un de ces jours) ou de l'église des Andelys (un billet bientôt ?) montre la double influence nordique et italienne d'un artiste puissant, coloriste brillant, bien trop souvent cité juste comme le maître de Poussin.

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Elève de Couder puis de Picot, Pierre-Nicolas Brisset (1810-1890) gagne le premier prix de Rome en 1840 après plusieurs tentatives (second prix de Rome en 1837, plusieurs médailles aux concours d'esquisses peintes) avec Le départ de Caïus Gracchus. Sa carrière officielle ne semble par particulièrement brillante (décorations à Versailles ou au grand théâtre de Genève, dessus de portes à Matignon, quelques peintures pour les églises parisiennes quand même). La signature "Brisset Rome 1846" sur ce Saint Laurent montrant ses richesses aux consuls romains laisse à penser qu'il s'agit d'une oeuvre envoyée au Salon pendant son séjour à la Villa Médicis. Même si l'angle et le manque de lumière n'aident pas à rendre justice à ce grand tableau, il faut bien reconnaitre qu'il fait preuve d'un académisme un peu rigide en particulier dans la composition. Ses deux toiles beaucoup plus tardives dans l'église de la Trinité à Paris sont nettement plus intéressantes.

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Bien difficile de trouver quelque chose en revanche sur Eugène-Valentin de Tierceville (1816 - ?). Heureusement, le catalogue 'Les élèves d'Ingres' nous apprend qu'il entra très jeune dès 1832 dans l'atelier d'Ingres et qu'il exposa au salon de 1840 à 1846 des portraits et peintures d'histoire. C'est d'ailleurs au Salon de 1840 que fut exposée apparemment avec un certain succès cette Mort de Saint Louis (par ailleurs étrangement absente du Foucart sur le renouveau de la peinture religieuse) peinte pour l'église. La leçon du maître y est appliquée de façon un peu raide et scolaire, mais le tableau fait une belle impression. Que s'est-il passé pour qu'on sache si peu de choses sur sa carrière et qu'il n'y ait quasiment aucune oeuvre de lui passée en vente d'art ? Changement de profession ? Disparition précoce ?

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Beaucoup plus anecdotique, un St Sébastien transpercé de flèches anonyme date semble-t-il de la deuxième moitié du XIX°.