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05/09/2024

Que de chevaux...

En attendant l'exposition sur le portrait équestre dans la France de la Renaissance au château d'Ecouen, il y a déjà de quoi faire pour les fans de chevaux... et de peintures !

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L'exposition Cheval en majesté au château de Versailles mériterait sans aucun doute mieux que quelques mots, tant elle est dense (il va falloir y retourner) et riches de peintures magnifiques. Il n'y a d'ailleurs qu'un seul reproche à lui faire, celui de présenter certaines œuvres dans les grands appartements bien évidemment ultra-bondés (du coup impossible de voir le Portrait équestre de Léopold de Médicis de Justus Sustermans qui fait l'affiche de l'expo et qui est dans un caisson vitré dans la galerie des glaces, bonjour les reflets !) alors que la première partie dans les salles d'expositions temporaires et la dernière partie dans les salles du rez-de-chaussés (les appartements de la Dauphine) sont peu fréquentées proposant un grand confort de visite.

 

On commence merveilleusement par un couloir présentant Charles XI et ses chevaux par David Klöcker Ehrenstrahl. Cette première section consacrée aux rois et à leurs montures est riche de chefs-d’œuvre (Bonaparte franchissant le Grand Saint Bernard de David, Sissi sur son cheval Avolo de Richter, Napoléon III à Sedan de Camphausen, La Reine Victoria sur son poney Flora de Landseer...).  Si les sections suivantes sur l'art équestre et les écuries sont moins riches, elle propose néanmoins de beaux portraits et dessins d'architecture alors que celles consacrées au cheval et la guerre (le précipice de Waterloo d'Upiano Checa, Razonville d'Aimé Morot) ainsi qu'à la mort du cheval (sublime ensemble de dessins de Le Brun) sont assez saisissantes.

 

Moins passionnantes, les sections consacrées aux fêtes équestres (occasion de revoir les quatre éléments de Deruet) et à l'anatomie du cheval (dessins de Verrocchio et Léonard de Vinci) sont un répit avant de finir en apothéose au rez-de-chaussée avec le portrait de cheval (De Dreux, Géricault, Rubens, Scheffer, Potter...), les émotions du cheval (Carl Vernet, Delacroix, Ward...) et les chevaux d'histoires (Moreau, Checa, Luminais,, Collier... et une version originale de Mazeppa par Louis Guesnet jamais vue à Orsay). Une exposition à voir absolument qui se termine sur Une livraison à cheval des premières voitures au Grand Palais pour le salon de l'automobile de Léon Fauret et Les chevaux Omnibus décommissionnés sur le Bd d'Enfer à Paris symboles d'un temps révolu !

 

Évidemment moins dense et prestigieuse, l'exposition du domaine de Port-Marly s'ouvre sur Louis XV chassant le cerf en forêt de Saint Germain de Oudry pour nous présenter les chevaux du roi : loisirs, écuries, guerre et surtout les célèbres sculptures équestres qui ornaient le parc. On notera en particulier un bel ensemble d'œuvres de la famille Martin et de van der Meulen ainsi que deux études de Le Brun. Une exposition très intéressante mais où il est difficile de se rendre en transport.

 

J'ai longtemps hésité au vu des articles de presse (voir ici par exemple) à me rendre au musée de la vie romantique (bien vide en août d'ailleurs) pour l'exposition Géricault. Et s'il y a d'incontestables chefs-d’œuvre montrant tout l'amour du maître pour les chevaux et toute sa connaissance de ces animaux, il y a aussi des choses... beaucoup plus inégales on va dire. Il aurait été de bon sens à mon avis de mettre comme c'est fait en général un "ici attribué à" qui aurait atténué la polémique et permis de ne pas avoir un mauvais goût dans la bouche en se baladant dans une exposition qui aurait dû être un incontournable de l'été.

 

Cheval en majesté, château de Versailles, jusqu'au 3 novembre 2024.

Les chevaux du roi. Les chevaux de Marly, chefs-d’œuvre de l'art équestre, domaine de Port-Marly, jusqu'au 3 novembre 2024.

Les chevaux de Géricault, Paris, musée de la vie romantique, jusqu'au 15 septembre 2024.