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15/08/2019

Un été parisien 2019 III - Auvers sur Oise

Ne venez pas à Auvers pour voir une rétrospective Corot contrairement à ce que le titre pourrait vous laisser penser. Il n'y a que 12 toiles du grand maître dont 10 proviennent du musée de Reims toujours en travaux et les deux autres de collections privées (dont une n'est qu'attribuée à). En revanche venez voir un très beau panorama de la peinture de paysage de cette époque avec les maîtres, les contemporains, les élèves et les imitateurs de Corot.

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N'espérez par ailleurs pas trop d'explications. Après une salle d'introduction exposant le Portrait de Corot par Dutilleux et deux œuvres de ses maîtres Bertin et Michallon (représenté par le superbe Moulin de la cave venant lui aussi de Reims), la grande salle suivante nous parle de Corot en Italie mais présente entre autres un paysage de Fontainebleau. Et si la suivante nous parle de Corot voyageur, difficile de trouver la moindre cohérence dans les œuvres présentées. Les trois dernières salles sont dénuées de panneau explicatif mais semblent avoir pour thème Corot et la gravure, l'école d'Arras et les imitateurs du maître.

 

je peux paraitre critique mais j'ai beaucoup aimé l'exposition, je regrette juste que si on en prend plein les yeux, on n'y apprend pas grand chose... Outre les Corot de Reims, tous très beaux (mention spéciale au sublime Mantes (le matin)), une petite liste des œuvres que j'ai préféré presque toutes provenant de collections privées :

- Bord de mer en Italie et Villa et moulin au bord de Méditerrannée de François Louis Français, très différents de ses habituels sous-bois,

- Le repos du jeune garçon et Neige à Barbizon d'Eugène Lavieille,

- La récolte, les champs de pomme de terre, d'Antoine Chintreuil

- Vue de Rome et Les chênes de Brascassat qui rappellent que le grand peintre animalier a été formé comme paysagiste,

- Le passage du bac de Louis Aimé Japy,

- Crépuscule de Louis Alexandre Bouché qui adapte la technique du maître à une lumière nocturne,

- Paysage à la mare avec bergère et moutons de la peu connue Marie Brodbeck qui fut élève du maître.

 

Camille Corot (1796-1875), Auvers sur Oise, musée Daubigny jusqu'au 22 septembre 2019

12/08/2019

Un été parisien 2019 II - Fondation Custodia

L'exposition Frans Hals a la fondation Custodia n'est certes pas une rétrospective mais elle est néanmoins indispensable. En effet cinq de ses portraits de famille ont été rassemblés (dont les trois fragments de La famille van Campen dont une vidéo explique comment on a reconstitué le "puzzle") et c'est un immense plaisir de pouvoir naviguer de l'un à l'autre (et facilement, il n'y a pas grand monde), comparer les compositions, les interactions, la manière. Si Hals est un immense portraitiste brossant brillamment les visages comme les costumes, on découvre sa façon de mettre en scène les rapports familiaux. Si on ne peut comparer les toiles du maîtres avec celles de ces contemporains, on peut en revanche voir sur des dessins d'Abraham van Diepenbeeck et Adriaen van Ostade de la fondation Custodia d'autres façons d'envisager ce genre de représentation.

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L'autre partie de l'exposition présente en effet les peintures et œuvres sur papier du siècle d'or appartenant à la Fondation et représentant des enfants, du bébé à l'adolescent. Du portrait officiel (Portrait de Cornelis van Groenendyck par Abraham van den Tempel) au plus intime (Willem Paets dans son berceau par Frans van Mieris l’Ancien) en passant par l'enfant qui joue (Un enfant jouant du tambour à friction par Adriaen van der Werff), les représentations sont très variées. Coups de cœur pour ma part pour des dessins : le superbe Femme portant un enfant sur ses genoux de Rembrandt, l'Étude de tête de fillette de Cornelis de Vos ou l'Enfant endormi de Govert Flinck ainsi que pour l'étonnant tableau Trois jeunes gens, l’un dessinant attribué avec réserves à Jacob van Oost l’Ancien, mais il y a vraiment énormément de belles choses dans la quarantaine d’œuvres présentées. Et pour ceux qui ne pourraient pas s'y rendre, le catalogue est consultable en ligne.

 

Frans Hals, portrait de famille & Enfants du siècle d'or, Paris, Fondation Custodia, jusqu'au 25 août.

11/08/2019

Un été parisien 2019 I - quai Branly

Cette exposition ne correspond pas vraiment au propos habituel de cet humble blog et je ne parlerai pas du très beau rassemblement d'œuvres d'art africaines et océaniennes provenant de l'ancienne collection Fénéon extrêmement réputée à l'époque.

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Mais outre le fait qu'elle permet de bien comprendre qui était Félix Fénéon, anarchiste, écrivain et critique d'art (et d'avoir hâte de découvrir la suite de l'expo a l'orangerie) elle était l'occasion de voir ou revoir des œuvres de Lucie Cousturier artiste néo-impressionniste découverte l'an dernier à Vernon.

 

Représentée par une seule (très belle) peinture sans rapport avec le thème (Femme à la langouste), on admire en revanche une dizaine de dessins et d'aquarelles d'Afrique ou d'africains (dont certains n'étaient d'ailleurs pas à Vernon) ou l'on retrouve ces couleurs et cette sensibilité particulières.

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Parmi les rares autres peintures, on notera le Portrait de Fénéon par Maximilien Luce et trois études de nu de Georges Seurat du musée d'Orsay et un très beau Nu debout de Théo van Rysselberghe. Une exposition passionnante pour en savoir plus sur ce singulier personnage.

 

Félix Fénéon (1861-1944), Paris, musée du Quai Branly, jusqu'au 29 septembre 2019.