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08/07/2011

C'est déjà fermé...

Il peut sembler inutile de parler d'une exposition qui vient de fermer. Mais d'une part je n'ai pas eu beaucoup de temps pour écrire ces derniers temps, et d'autre part j'ai fait l'expo le jour de sa fermeture... Car on ne peut pas dire que L'aigle blanc, Stanislas Auguste, dernier roi de Pologne (bonjour le titre) ait bénéficié d'une communication et d'une publicité importantes. Mais comme le catalogue est disponible partout, on va quand même en dire quelques mots.

Bacciarelli.jpg

Ouvrant sur un superbe portrait de Stanislas Auguste en habit de couronnement par le peintre italien Marcello Bacciarelli (1731-1818) à qui le roi confia la création de l'académie des Beaux-Arts, l'exposition est répartie, dans des espaces par forcément prévus pour ça, par thèmes : portraits de famille et de proches, collection de peintures, collection de dessins et de gravures, des bâtiments et des décors, des artistes européens au service du roi, l'académie de peinture et la destinée de la Pologne. Si le propos est intéressant et aurait mérité d'être davantage étendu dans le catalogue, certaines œuvres de certains thèmes souffrent de la proximité immédiate d'autres œuvres plus immédiates.

 

Ainsi les dessins et gravures (malgré un superbe Savery ou un très beau Rembrandt) souffrent de passer immédiatement après les peintures, riches de quelques chef d'œuvres d'artistes célèbres comme le 'Savant à son pupitre' de Rembrandt, la 'Vieille Femme' de Gérard Dou ou la 'Vue d'un port au matin' de Claude Joseph Vernet et de tableaux charmants d'artistes moins connus comme Duflos, Charpentier (mignon 'Garçon nourrissant des oisillons'), Le Paon, Norblin de la Gourdaine (français qui fit un long séjour en Pologne) ou Tadeusz Kuntze (amusante allégorie baroque sur 'l'Art'). De même les meubles présentés à côté de quatre des grands paysages de Pologne peints par Bernardo Bellotto, le neveu de Canaletto, ainsi que les dessins présentant les châteaux royaux, situés dans des petits cabinets juste en face de quatre somptueux éléments de décors de Jean-Baptiste Pillement, passent un peu inaperçus.

 

Une exposition intéressante et agréable mais inégale, reproche que l'on peut également faire à un catalogue dont on aurait aimé qu'il nous offre davantage de matière (et d'illustrations), en particulier sur les collections de peinture du roi et sur les artistes de l'académie. Les notices d'œuvres auraient elles aussi gagnées à être un peu plus complètes et à bénéficier de photos plus grandes (pour les Pillement en particulier) ou de meilleure qualité (pour les Bellotto). Saluons néanmoins le palais impérial de Compiègne pour cette manifestation (en regrettant, mais on y reviendra peut-être, qu'une grande partie de ses collections ne soit pas toujours visibles).

 

L'aigle blanc, Stanislas Auguste, dernier roi de Pologne, Palais impérial de Compiègne, jusqu'au 4 juillet. Catalogue RMN Grand-Palais.

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