14/07/2016
Un printemps 2016... en banlieue parisienne !
Il n'y a pas qu'à Paris que se sont multipliées les expositions ce printemps, il y en avait également plein en banlieue, et la plupart sont encore ouvertes une bonne partie de l'été, alors on y va...
Si le titre pouvait faire craindre une exposition racoleuse (encore les impressionnistes!), le musée de Sceaux présente en fait une petite histoire (bien entendue très incomplète) de la peintre du paysage au XIX°. On y trouve ainsi les précurseurs de la peinture en plein air (Georges Michel, Lazare Bruandet, Paul Huet), influencés par les paysagistes hollandais (un beau Ruysdael est là pour constater cette influence) puis les différentes générations suivantes comme l'école de Barbizon (Rousseau, Corot, Daubigny ) ou les impressionnistes sont, en fait peu présents (un beau Renoir, deux Sisley, un Lebourg). Le choix des œuvres est plutôt bon et on découvre en autres de très belles toiles d'Eugene Lavieille (Barbizon sous la neige) ou Pierre-Emmanuel Damoye (La Seine à Nanterre). Et si près de la moitié des œuvres proviennent du musée, un certain nombre sortent des réserves (Antoine Drulin, Jean-Jacques Champin...).
Paysages. Du romantisme à l'impressionnisme. Les environs de Paris, musée du domaine départemental de Sceaux, jusqu'au 10 juillet 2016.
Encore des paysages avec l'exposition à Meudon sur la belle boucle de la seine qui présente en une quarantaine d’œuvres (gravures, aquarelles, toiles) des motifs très différents pris pourtant dans des lieux proches et qui laissent songeur sur les transformations de la région. On y trouve des œuvres encore classiques (Dunouy, Ricois) ou plus modernes (Ziem), des artistes connus (Huet, Troyon) comme des petits maîtres plus méconnus (Langlacé, Isidore-Laurent Deroy, André Jolivard) ou inconnus comme A. Regnier. Si l'exposition est un peu courte, on regrettera surtout que de nombreuses œuvres viennent de Meudon et de Sceaux, ce qui limite les découvertes.
La Belle Boucle de la Seine (1800- 1860), musée d'art et d'histoire de Meudon, jusqu'au 24 juillet 2016.
Le musée de St Maur organise une présentation de ses collections sur le thème de la femme en différentes sections (portraits intimes, officiels, travail...) parmi lesquelles on remarque un beau Grande marée dans la Manche d'August Hagborg, quelques bons portraits de Edmond Quinton, Edouard Bisson, Madeleine Carpentier et surtout un superbe ensemble de portraits et de scènes de genre de Victor Lecomte dont le musée a récupéré le fond d'atelier et qui était un spécialiste des scènes en éclairage artificiel. Un musée qui mérite qu'on le découvre.
150 ans de regards sur les femmes, Musée Villa Médicis de Saint-Maur, jusqu'au 6 novembre 2016.
Autre exposition sur la femme, celle-ci à Chatou avec une trentaine d’œuvres venues de différents musées français souvent méconnus. Dans des thèmes assez imilares à la précédentes, on trouve peu d'artistes célèbres (seuls Debat Ponsan, Corolus Durand et Béraud sont encore reconnus aujourd'hui, certains sont vraiment très méconnus) mais les petits maîtres oubliés du XIX° présentés sont capables de charmer ou d'attendrir et au final on en prendrait bien un peu plus que la trentaine d'œuvres présentes... A noter que le catalogue est téléchargeable gratuitement sur le site du musée.
Femmes, les silences de la peinture, musée Fournaise, Chatou, jusqu'au 30 octobre 2016.
Petite mais passionnante exposition à Courbevoie autour du Jeu de la main chaude de Ferdinand Roybet. Outre des études pour ce grand et magnifique tableau, accompagnées de quelques autres œuvres du maître sur le thème du jeu, on trouve de nombreux documents (ivoires, illustrations...) sur 7 siècles d'histoire d'un jeu disparu brutalement après la deuxième guerre mondiale dont quelques très bonnes peintures de Antoinette Cécile Hortense Haudebourg-Lescot, Louis Léopold Boilly ou Hieronymus Janssens. Comme en plus le catalogue est pas cher et très intéressant...
Jeu de mains, jeu de vilains, musée Roybet Fould, Courbevoie, jusqu'au 11 juillet 2016.
Si l'exposition sur Louis XV à Fontainebleau présente finalement peu de tableaux (et la plupart sont bien connus) pour faire la part belle à des plans, maquettes, éléments de décoration, meubles... elle est aussi l'occasion de découvrir les appartements des chasses habituellement fermés (en tout cas pour les visites libres) avec ses natures mortes (Oudry, Desportes, Bachelier... notons qu'il est très désagréable à Fontainebleau de n'avoir que très peu d'informations dans les salles) et surtout les cartons pour les chasses de Louis XV par Oudry. Rien que ça vaut le détour.
Louis XV à Fontainebleau, château de Fontainebleau, jusqu'au 11 juillet 2016.
Si le musée de Port-Royal n'a pas les moyens (surtout en place...) d'organiser une grande rétrospective comme celle qui a eu lieu en 96/97 à Bordeaux et Barbizon, son choix de ne pas présenter seulement Rosa Bonheur mais aussi son influence principale Jacques Raymond Brascassat (dont il est incompréhensible que les œuvres ne soient en général pas présentées au Louvre), ses frères et les proches de la famille (Eugène Carrière). Rosa est ainsi présentes essentiellement par des petits tableaux et des esquisses souvent en mains privées, mais aussi des sculptures et on découvre le talent des autres membres de la famille, eux aussi dans le paysage et la représentation animalière. Une exposition qui vaut le détour...
Rosa Bonheur et sa famille, trois générations d'artistes, musée national de Port-Royal des Champs, jusqu'au 25 juillet 2016.
22:43 Publié dans exposition en région parisienne | Lien permanent | Commentaires (0)
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