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11/07/2016

Un printemps 2016 à Paris : Inclassables

Deux artistes contemporains s'étant impliqué chacun à sa façon dans la vie de son époque et très différents dans leurs peintures... ce sera le dernier voler de ce printemps 2016 à Paris...

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Formé à Budapest où sa famille de communards s'était exilée, Louis Tinayre (1858- 1942) revient en France comme illustrateur de presse ce qui l'emmène à parcourir le monde. Remarqué pour ses panoramas de Madagascar à l'exposition universelle de 1900, il accompagne le prince Albert Ier de Monaco dans ses expéditions dont il ramènera toutes sortes de documents. L'exposition du musée de la chasse présente entre autres une vingtaine de toiles représentant les chasses mais aussi les paysages et les personnes (Buffalo Bill !) rencontrées et Tinayre y fait preuve d'une technique à la fois assez classique et originale, se montrant particulièrement remarquable pour représenter l'eau et la neige. Une petite expo qui vaut le détour, surtout qu'on n'est sans doute pas prêt de revoir ces œuvres sorties pour la plupart des collections de SAS...

 

Un prince à la chasse, Albert Ier de Monaco (1848 - 1922), Louis Tinayre, musée de la chasse et de la nature jusqu'au 24 juillet.

 

Je n'attendais pas forcément grand chose de l'exposition consacrée à George Desvallières (1861-1950) au vu de l'affiche et de mes souvenirs d'œuvres croisées à Orsay ou au Petit Palais. Ce fut donc une excellente surprise... S'il fait partie de ces peintres à l'orée du nouveau siècle dont la formation classique (Robert-Fleury, Delaunay) laissera place à l'influence des avant-gardes, il fait preuve d'une grande singularité et fait passer beaucoup d'émotions. A la fois influencé par Gustave Moreau, Maurice Denis et Rouault, il produit des œuvres fortes et originales aussi bien dans le genre du portrait (essentiellement de femmes) que dans la peinture religieuse, genre auquel il se consacrera beaucoup et avec un rare sentiment après la Grande Guerre, à laquelle il a participé et qui lui a pris un de ses fils. Une très belle rétrospective à voir avant qu'elle ne ferme dans quelques jours. 

 

George Desvallières (1861-1950), la peinture corps et âme, Petit Palais, jusqu'au 17 juillet.

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