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06/07/2025

Regnault à Saint Cloud

L'exposition ferme la semaine prochaine et je vous invite fortement à y aller (personnellement j'y suis allé deux fois)  car je ne pense pas qu'une exposition plus complète aura lieu dans les prochaines années.  Car s'il manque des pièces majeures (trop grandes, comme les tableaux d'Orsay, où trop difficiles à faire venir)(la seule œuvre dont on a du mal à comprendre l'absence est son grand prix de Rome), difficile d'imaginer une grande institution faire une rétrospective sur un artiste mort si jeune.

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Et donc l'exposition commence par la fin : la mort d'Henry Regnault à Buzenval en 1871 qui fera de lui un "héros" national : portraits, dessins faits sur le front, images posthumes... Comment un jeune artiste prometteur devient une sorte de martyre de la défaite de la guerre de 1870.  La section suivante nous présente sa formation à l'école des beaux-arts où il obtiendra le prix de Rome, ses travaux en Italie puis sur les chemins du voyage avec ses amis Clairin (si un musée voulait bien un jour lui consacrer une exposition...), Benjamin-Constant et Bida.

 

Consacrées aux portraits et aux voyages, les deux sections suivantes ne font que confirmer le talent d'un artiste qui avait tous les choix de carrière possible : ses portraits au crayon ont une technique imparable et une grande puissance d'expression que confirme le portrait du Baron Portalis présenté au salon de 1864 ; ses images d'Espagne ou d'Orient rivalisent sans problème avec les meilleurs artistes de son temps. Et Regnault aurait pu être un peintre d'histoire post-romantique extraordinaire. On ne le saura jamais mais ce que nous montre le musée de Saint-Cloud est suffisant pour apprécier une carrière courte mais intense.

 

Henri Regnault (1843-1871), le sabre et le pinceau, Saint-Cloud, musée des Avelines, jusqu'au 13 juillet 2025.

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