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12/03/2011

Turner and the masters

Auparavant publié sur jécoutedelamusiquedemerde (le 16 janvier 2010).

 

Histoire de faire original, la Tate propose une exposition sur...Turner ! Oui, comme s'il n'y en n'avait pas assez dans les collections permanentes... Mais le thème est pour le moins alléchant, Turner & The Masters, et regroupe plusieurs problématiques : les maîtres comme source d'inspiration dans la jeunesse; les maîtres, essentiellement classiques (Poussin -quel plaisir de pouvoir voir 'Le Déluge' des deux aritstes côte à côte-, Le Lorrain, Dughet) ou nordiques (Teniers, Rembrandt, Ruisdael), comme source d'émulation; la représentation de la vie des classiques;  la compétition avec ses contemporains et enfin les oeuvres de fin de carrière destinées à établir sa place dans l'histoire auprès des plus grands.

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Le problème de l'expo est qu'elle montre un Turner obnubilé par sa place aussi bien parmi ses contemporrains que dans l'histoire de la peinture, alors que toute son oeuvre montre justement un artiste singulier. Quand il veut faire un paysage classique, il ne respecte pas ses points de fuite, rompt sa perspective de façon pour le moins incongrue (par une longue allée par exemple). Lorsqu'il doit faire une marine pour servir de pendant à un Willem van de Velde, eau et ciel se mélangent en un immense maelstrom. Et lorsqu'on lui a commandé 'La Bataille de Trafalgar' pour aller avec 'Le Glorieux 1er Juin' de Loutherbourg pour célébrer la victoire, ce sont plus les corps que les flôts qui bouillonnent. Des choix artistiques audacieux et risqués (ils ne seront pas toujours couronnés de succès) qui contrastent avec le côté un peu carriériste et manipulateur présenté sur les cartels.

 

Une très belle exposition, qui montre Turner sous un jour un peu différent et offre un choix d'oeuvres de très belle qualité et souvent peu vue. On se réjouira en particulier de voir 'Le Moulin' de Rembrandt à côté d'un dessin et d'une gravure d'après Turner (et on pourra aller voir l'oeuvre de Linnell sur le même thème dans les collections permanentes, remarquablement remises en valeur depuis mon dernier passage...)

 

PS : cette exposition sera à Paris, au Grand Palais, à partir de la fin février.

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