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12/05/2011

En haut du Mas

L'exposition du Louvre m'a fait repensé à l'incongruité de trouver parmi les médiocres toiles du 16 au 19° siècles d'une petite église de province un chef d'oeuvre d'un des plus grands maîtres de tous les temps. Protégé par une vitre et soit plongé dans la pénombre, soit éclairé trop frontalement, le Rembrandt du Mas d'Agenais est beaucoup moins visible sur place que dans le Hall Napoléon. Mais quel plaisir...

rembrandt.JPG

Signalé sous le nom de Legendre avec la date 1838 sur le dépliant à l'intérieur de l'église, cet Ecce Homo est donné à I. J. Legendre-Tilde par Bruno Foucart dans la référence Le renouveau de la peinture religieuse. Il s'agit a priori de Isidore Julien Legendre (ou Legendre-Tilde) né en 1811 et mort en 1878, ou 1881 selon les sources, qui fut d'après le Bénézit élève de Roqueplan, Blondel et Delacroix (ce qu'affirme aussi l'excellent paysagiste Paul Huet), peintre de fleurs (on peut trouver sur le net trois oeuvres de lui passées en ventes publiques et un compte rendu assez flatteur du Salon de 1861) et directeur du musée de Blois. Assez classique la composition fait preuve d'un romantisme assez sage... Reste qu'on peut se demander comment un artiste formé par des grands spécialistes de la "grande" peinture a finit peintre de fleurs...

legendre-1838.JPG

Plus ancien, le Christ en croix signalé comme étant de Seigliere et datant de 1718 pose d'autres problèmes. Les De La Seigliere étaient semble-t-il des peintres (on trouve la trace d'au moins un Jean et d'un Pierre-Alexandre) actifs à Aubusson pour les cartons de tapisserie au XVIIIème siècle. Assez archaïque, comme les différentes toiles signalées pas la base de données Palissy, ce tableau est sans doute inspiré d'un modèle plus ancien mais se révèle assez décoratif.

seigliere-1718.JPG

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