29/07/2018
Un printemps parisien 2018 V - des baltes à Paris !
On peut reprocher beaucoup de choses à l'exposition Âmes sauvages du musée d'Orsay : d'utiliser le mot symbolisme de façon parfois excessive (mais de toute façon on met tellement de choses différentes sous ce nom en ce moment...) ; de regrouper sous le nom de « balte » trois écoles nationales différentes rendant ainsi difficile d'y trouver d'éventuelles spécificités ; de disséminer à différents endroits les œuvres d'un même artiste forçant à faire des allers-retours (ça va, il y avait malheureusement peu de monde) pour mieux comprendre son art... Mais rien de cela n'empêchait Âmes sauvages d'être une des grandes expos du printemps 2018, peut-être même la plus indispensable tant elle faisait découvrir des artistes majeurs dont on ignorait tout, émerveillait les yeux et l'esprit, donnait envie d'aller découvrir cette culture, ces paysages et ces artistes.
Le premier des trois thèmes de l'exposition, Mythes et Légendes, était sans doute le moins clair au niveau du propos (beaucoup de choses sont mélangées) et le plus inégal au niveau des œuvres présentées mais aussi le moment où le mot de symbolisme semblait le plus adapté alors que le deuxième, l'Âme, constitué pour une bonne partie de figures et de portraits, semblait souvent empreint d'une grande mélancolie voire de tristesse. Le dernier thème, la Nature, était donc constitué de paysages n'étant pas entrés dans les deux thèmes précédents (ce qui n'avait rien de toujours évident) et était un ravissement. Si l'on commence par l'incroyable et fantastique cycle de la création du monde de Čiurlionis (peut-on même parler de paysage devant cette nature réinventée ?), les autres artistes présents naviguaient entre naturalisme, impressionnisme, fauvisme et symbolisme en créant des toiles extrêmement différentes de ce que l'on peut voir d'habitude. C'était vraiment un grand voyage !
Âmes sauvages. Le symbolisme dans les pays baltes, musée d'Orsay, jusqu'au 15 juillet 2018
14:27 Publié dans exposition à Paris | Lien permanent | Commentaires (0)
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