25/07/2018
Un printemps parisien 2018 IV - Corot / Cassatt
Quelques petits mots sur deux expositions parisiennes qui ont eu pour moi trois points en commun :
1. elles sont désormais finies,
2. je n'ai pas réussi à en parler plus tôt,
3. elles m'ont frustré, même si pour des raisons bien différentes.
Si l'exposition Corot, le peintre et ses modèles n'était pas la révélation annoncée par le service de presse, quiconque étant déjà ne serait-ce qu'aller au Louvre (qui était d'ailleurs loin d'avoir prêté toutes ses toiles sur le thème) ayant déjà connaissance de la représentation des figures par le grand paysagiste, elle avait en revanche le mérite de réunir un grand nombre d'œuvres (voire de chefs d'œuvre) de toute provenance qu'on n'aura sans doute jamais la possibilité de revoir ensemble. Cependant l'absence d'informations vraiment utiles sur les panneaux et cartels ainsi que le choix de ne pas présenter de tableaux comparables d'artistes contemporains (les petits portraits sur fond noir, comme les représentations d'italiennes, de moines... sont loin d'être l'apanage de Corot à cette époque !) ne permet pas de comprendre où se situe le génie du maître et donc de comprendre réellement le propos. Bref, l'exposition est un régal pour les yeux mais laisse un sentiment de frustration que seule la lecture du catalogue permettra peut-être d'atténuer.
Le problème était complètement différent pour l'exposition consacrée à Mary Cassatt au musée Jacquemart-André. En effet si l'artiste américaine est en général citée juste après les "grands noms" quand on parle des impressionnistes, ses œuvres sont quasi-invisibles dans les collections françaises (seules deux peintures et onze dessins sont référencés sur la base Joconde, le Petit Palais à Paris possédant en plus au moins deux toiles et plusieurs pastels). L'occasion était belle de découvrir pourquoi elle était citée parmi les plus grands. Occasion complétement manquée... Si comme toujours, faute de place sans doute, le nombre d'œuvres présentées est faible à Jacquemart-André, la qualité est loin d'être au rendez-vous (ce n'est -hélas- pas la première fois), certaines toiles semblant franchement médiocres. Les œuvres de jeunesse semblent ainsi assez maladroites, les estampes "japonisantes" peu passionnantes et les représentations de l'enfance un peu mièvres et répétitives. Alors certes il y avait aussi quelques très belles choses, mais une simple recherche sur un moteur de recherche prouve qu'il y avait tellement mieux à présenter... Une exposition qu'on pouvait donc éviter (surtout vue la politique de prix du musée...) et qui laisse l'immense frustration de ne toujours pas savoir en quoi Mary Cassatt serait une artiste majeure.
Corot, le peintre et ses modèles, musée Marmottan-Monet, jusqu'au 22 juillet 2018.
Mary Cassatt, une impressionniste américaine à Paris, musée Jacquemart-André, jusqu'au 23 juillet 2018.
09:16 Publié dans exposition à Paris | Lien permanent | Commentaires (0)
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