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15/07/2012

Balade dans l'Aude V : eglise St Martin de Limoux

Si l'église St Martin de Limoux ne contient aucune peinture majeure, elle contient un ensemble d'oeuvres anonymes très décoratives.

 

Du XVIII° siècle, L'adoration des bergers et L'adoration des mages très baroques rappellent confusément quelque chose sans qu'on arrive à trouver quoi.

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Plus anciennes, Les noces de Cana, La résurrection de Lazare et L'adoration des mages font preuve d'un ténébrisme un peu maladroit.

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07/05/2012

Balade dans l'Aude IV : eglise d'Espéraza

Outre son musée des dinosaures (abritant la gloire locale, Eva alias Ampelosaurus Atacis), la commune d'Espéraza abrite une charmante petite église peu riche en tableaux à part celui-ci qui est bien curieux :

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Il s'agit, semble-t-il, d'une copie assez libre (et peut-être largement postérieure) des Âmes du Purgatoire de Pierre Félix Trezel (1782-1855), peinture exposée au Salon de 1824 puis placée dans la cathédrale St Etienne de Toulouse, qui était elle même inspirée d'une des dernières oeuvres de son maître Pierre Paul Prud'hon (voir ici). Les rares tableaux qu'on peut voir de lui sur le net semblent assez médiocre et on est très curieux d'aller découvrir l'oeuvre originale à Toulouse la prochaine fois qu'on y passera (on a aucun souvenir de l'avoir vu la dernière fois).

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Enfin, un chemin de croix peint du XIX° se montre assez décoratif et il semblerait intéressant de se préoccupper un peu plus de ces oeuvres, parfois peintes en série, parfois originales (on se rappelle d'une série dans une église parisienne).

05/05/2012

Balade dans l'Aude III : eglise de Saint-Papoul

Surtout connue pour ses chapiteaux et modillons du Maître de Cabestany, l'abbaye et ancienne cathédrale de Saint-Papoul contient une unique peinture anonyme du XVII° qui semble d'assez bonne qualité, le Christ en croix entre la sainte Vierge, saint Jean-Baptiste, sainte Madeleine, sainte Catherine et saint Jean (on la voit d'assez loin et mal éclairée). L'exécution me semble un peu sèche et la présence dans une telle scène de Sainte Catherine pas très fréquente. 

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29/04/2012

Balade dans l'Aude II : eglise de Saissac

A deux pas des ruines du château, la petite église de Saissac abrite un superbe Christ en croix de Jacques Gamelin, peut-être mon tableau préféré de ceux que j'ai pu voir de lui dans les églises et musées de l'Aude. Le superbe coloris et la présence de soldat rappelant qu'il fut un peintre de batailles réputé donne un caractère particulier à un sujet des plus communs.

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Parmi les rares oeuvres anonymes, deux sont agréables mais en état précaire :

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26/04/2012

Balade dans l'Aude I : eglise de montolieu

On a parfois de bonnes surprises en rentrant dans une église non référencée dans les guides. Ainsi le choeur de l'église de Montolieu renferme quatre grandes toiles très décoratives. Une petite recherche sur le net indique qu'elles furent apparemment commandées à Rivalz mais réalisées par Jacques Gamelin (1738-1803). Si les deux plus grandes sont sous ce nom sur les bases du patrimoine, les deux autres y sont classées comme anonyme mais données aussi à Gamelin dans le catalogue de l'exposition consacrée à l'artiste par la galerie Hahn en 1979 (catalogue en ligne ici).

 

Elève de Jean-Pierre Rivalz à Toulouse puis de Jean-Baptiste Deshays à Paris, il échoue au Grand Prix de Rome où il finit par se rendre aux frais de son protecteur le Baron de Pyumaurin. Il s'installera ensuite en fonction des commandes (de très nombreuses oeuvres pour les églises comme on le verra dans différents billets) et des fonctions officielles dans différentes villes du Sud-Ouest (Toulouse, Montpellier, Narbonne, Carcassonne). Son oeuvre est abondante et variée dans les genres abordées comme dans la qualité.

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Jésus chassant les vendeurs du Temple de Jean Jouvenet fut une oeuvre beaucoup copiée dont on trouve plus facilement des reproductions de copies passant sur le marché de l'art (par ici) ou dans des églises (par là) que de l'original du musée des B-A de Lyon (dont vous trouverez ci-dessous un scan d'une vieille diapo). On note que la copie de Gamelin est allégée de quelques détails et semble bien plus statique.

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Le Sermon sur la montagne, nettement plus classique et dont la composition évoque confusément quelque chose. 

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La Vocation de saint Pierre

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La Crucifixion de saint André

 

On trouve aussi deux autres toiles anonymes, un St Michel et le démon impossible à prendre en photo (il est ici) et un très grand Baptême du Christ daté 1664 (?).

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15/08/2011

Lefai accompli

N'ayant pas pu voir l'église de Dausse, dernière étape Henry Lefai avec le décor de l'église paroissiale St Sylvestre à St-Sylvestre-sur-Lot. Si le sujet (Saint Sylvestre Ier trônant devant Rome) n'est pas franchement folichon, l'artiste fait preuve d'un fort hiératisme dans son personnage central et d'un intéressant sens du paysage. Utilisant là encore différentes teintes ocres, il montre à la fois des références à l'Art Nouveau (plus très nouveau en 1949) et au Pré-Raphaélisme tout en faisant preuve d'un sens aigü de la composition monumentale. Il y a sans doute beaucoup de choses à redécouvrir dans ces grands décors encore classiques de la première moitié du XX°...

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Vue générale de l'abside

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St Sylvestre

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Détail du paysage

13/08/2011

Un artiste à découvrir ?

Après quelques recherches sur le net, j'en sais un peu plus sur Henry Lefai, auteur d'une partie du décor de Ste Catherine de Villeneuve-sur-Lot. Il est amusant (et un peu inquiétant pour la connaissance des décorateurs du milieu du XX°) que ce soit par l'intermédiaire de la société J-K Huysmans dont il fut un membre éminent que je sois tombé sur ces renseignements. Peintre, décorateur, sculpteur et restaurateur, il était aussi collectionneur de livres anciens, fut secrétaire de la Société Saint-Jean, groupement des artistes catholiques, publia au moins un essai sur Huysmans et décéda le 23 octobre 1980.

 

Comment ce lettré parisien se retrouva à travailler dans le sud-ouest, et plus précisément dans le Lot-et-Garonne pendant presque 20 ans (depuis la restauration en 1938 des fresques de l'église de Castelmoron peintes par Adolphe Brucker jusqu'au décor de l'église de Dausse en 1957) ? Auprès de qui apprit-il la peinture ? Il faudrait sans doute aller éplucher des archives pour le savoir... En tout cas son décor pour le sanctuaire Notre-Dame de Peyragude à Penne d'Agennais est fort intéressant : le trait est précis, le choix d'une quasi-monochromie ocre sur fond clair très judicieux, et malgré des thèmes pas forcément passionnant (historique du sanctuaire, litanies de Marie..) l'ensemble est très décoratif.

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Vue générale

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L'abside

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Un détail de l'abside 

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Pendentif de la coupole

 

Henry Lefai est également l'auteur du très surprenant chemin de croix, partiellement gravé dans la pierre et peint, où il a choisi de ne représenter qu'un petit détail de chacune des étapes. La représentation est originale et se révèle particulièrement touchante.

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