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21/05/2011

A voir ce week-end !

Jusqu'à ce dimanche, il est encore temps pour les parisiens de se précipiter à l'Institut Néerlandais pour deux expositions tout à fait passionnantes.

 

Accompagné de quelques dessins de Jan van Scorel ou de son atelier, en particulier la Lapidation de St Etienne préparatoire au tableau, le polyptyque de Marchiennes est présenté en raison de sa restauration récente. Démembré à la révolution, ses différents volets s'étaient retrouvés dans des petites églises du Nord dans des fonctions diverses (planches pour armoires de sacristie !) avant d'être retrouvé (sauf celui avec le portrait du commanditaire) dans la deuxième moitié du XX° par le conservateur du musée de Douai où il retournera bientôt. S'il est fastueux et imposant, il souffre de représenter des scènes pas franchement fascinantes de la vie de St Jacques le Majeur et de St Etienne ainsi que de compositions un peu trop chargées en personnages semblant parfois un peu maladroits (à cause des traitements subis pendant deux siècles ?). Reste un superbe exemple du maniérisme hollandais sans équivalent en France dont on ressortira particulièrement deux panneaux : un très bel Ange porteur du blason de Jacques Coëne et la sublime Lapidation de St Etienne.

 

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Le musée de Hambourg lui prête une centaine de ses plus belles planches de dessins hollandais de la période 1500-1700 et on en prend plein les yeux. Rien que dans la salle consacrée au XVI° siècle qui commence par un charmant Visage de femme de Gerard David, se succèdent les coups de cœur, de L'été de Pieter Brueghel l'ancien à L'Envie de Jacques de Gheyn le jeune. De grands dessins très finis préparatoires à des gravures, tapisseries ou vitraux (Heemskerck, Hans Bol, Coeck van Aelst, Beuckelaer) ou œuvre indépendante (superbe Diane et Actéon sur parchemin de Jan Wierix qui tient de la miniature) jusqu'à des dessins beaucoup plus libres comme un Escarpement Rocheux de Roelandt Savery ou un Bouquet d'arbres de Goltzius, on ne sait plus ou donner de l'œil. Et le ravissement se poursuit dans les autres salles où les œuvres rassemblées par thèmes (Rembrandt et ses élèves, Paysages du Nord, Scènes de genre, Artistes Flamands, Marines...), multiplient les techniques et les effets. Une sélection exceptionnelle dont on regrette juste qu'elle ait donné lieu seulement à un catalogue raisonné en trois volumes de tous les dessins hollandais de la Kunsthalle et pas à un ouvrage sur les seules œuvres présentées.

 

La Renaissance de Scorel et Maîtres des Pays-Bas 1500-1700, Institut Néérlandais, jusqu'au dimanche 22 mai.

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