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24/05/2011

Pinacothèque de Paris : 3ème partie - les Esterhazy

Sur le même principe que l'exposition les Romanov, soit la présentation d'oeuvres réunies par une grande famille et ayant servi par la suite de point de départ aux collections d'un grand musée, celle sur les Esterhazy ne tente même pas de justifier son absence de problématique par les panneaux sur les goûts des différents princes collectionneurs mais se contente d'aligner les peintures par école, quasiment sans la moindre explication. Tout pour le plaisir des yeux, donc, et si les "grands noms" vont souvent se révéler un peu décevants, on pourra quand même profiter (plus que pour quelques jours) de bien jolies choses.

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Côté italien, si La Madone Esterhazy de Raphael est aussi charmante que célèbre, on sera un peu déçu par le David et Abigail de Guido Reni et son atelier, le Christ en croix de Véronèse ou les Pèlerins d'Emmaüs du Tintoret (que le catalogue nous survend un peu), excellentes surprises avec un sauvage Tarquin et Lucrèce de Felice Ficherelli ou un pensif David avec la tête de Goliath attribué à Michele Desueblo. Et que l'annonciation de Bernardo Strozzi est belle ! De même côté français, si le Lorrain, le La Hyre ou le Champaigne sont tout à fait honorable, c'est plus sur l'ahurissant Intérieur d'une église imaginaire de François de Nomé ou sur les Fiancailles de Joseph avec la vierge Marie de Nicolas Noir que l'on s'arrête.

 

Beaucoup moins chez les nordiques de noms prestigieux que chez les Romanov (à part un Hals oubliable ou une truculent Famille des chats de Jan Steen) mais beaucoup de bonnes surprises chez les petits maîtres comme des Joueurs d'échec de Cornelis de Man, Agar dans le désert de Herman van der Mijn ou les Enfants et boeufs au repos de Roos. Et difficile de ne pas s'attarder devant la sublime Sainte Famille en grisaille de Mengs. Mais s'il fallait trouver une bonne raison de s'y rendre, ce serait, comme les Romanov, pour la présence d'un ensemble (certes ici un peu petit) de toiles espagnoles de tout premier plan, dont un Ecce Homo de Mateo Cerezo tout à fait saisissant.

 

La naissance du musée. Les Esterhazy, princes collectionneurs, à la Pinacothèque de Paris, jusqu'au 29 mai 2011.

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