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29/05/2021

Juana Romani à Courbevoie

Si ce ne fut pas la première exposition vue à la réouverture de musées, c'était sans doute celle que j'attendais le plus. Ayant découvert Juana Romani (quelques œuvres mais aussi sa vie étonnante) avec Consuelo et Georges Achille Fould à l'exposition Femmes et artistes de XIX° organisé par le musée Roybet il y a déjà 7 ans, j'avais hâte que le musée puisse présenter cette grande manifestation consacrée à l'artiste italienne qu'il préparait depuis un moment. Et c'est une grande réussite.

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Soyons clair, il ne s'agit pas tant d'une rétrospective (ayant peint finalement très peu d'années, ses œuvres sont rares et on ne pourra voir qu'une grosse dizaine de ses peintures), qu'une évocation de son destin fascinant (elle émigre enfant à Paris avec sa mère et son futur beau-père, devient très jeune une modèle recherchée (c'est la Diane de Falguière par exemple), apprend à peindre et devient une artiste de talent mais souffre d'hallucinations paranoïaques qui provoqueront son internement dès 1906) et du milieu artistique (peintres, sculpteurs, poètes...)  dans lequel elle baigne comme modèle, élève, muse...

 

On la voit ainsi dans des œuvres de Jean Jacques Henner, Fernand Roybet, Victor Prouvé, Jean André Rixens..., du simple portrait dessiné au nu somptueux en passant par des compositions mythologiques ou  allégoriques, et c'est toute une époque fin XIX° / début XX° qui s'affiche devant nous, bien différente de cette modernité tant chérie aujourd'hui mais tout aussi intéressante. Quand aux portraits de Juana Romani, du touchant visage de son beau-père à ces jeunes femmes énigmatiques, dans un style quelque part entre Henner  et Roybet, ils ont une grande profondeur d'expressiont. Une exposition qui, loin des grandes machines parisiennes, révèle et instruit. A découvrir absolument !

 

Juana Romani (1867-1923), modèle et peintre. Un rêve d’absolu. Musée Roybet-Fould à Courbevoie, jusqu'au 19 septembre 2021

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