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28/12/2023

Des fleurs...

Quand je parlais hier des grandes expositions où l'on n'apprend rien, je ne m'attendais pas forcément (bon, j'avais quelques soupçons) à en voir une le lendemain. Ce fut pourtant le cas de Flower Power la nouvelle exposition du musée de Giverny...

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"Quelle est la symbolique de la fleur au fil des siècles ? Au-delà de l’esthétique et de la poésie, quels messages les artistes ont-ils cherché à faire passer grâce au motif floral ?" nous annonce-t-on fièrement. Comment répondre à une question aussi vaste en 7 sections (mythologie, religion, politique (Flower Power !!!), botanique, arts décoratifs, impressionnisme, XX°) et une petite centaine d’œuvres couvrant 40 siècles d'histoire de l'art ? C'est évidemment impossible, chaque section étant susceptible de faire l'objet d'une exposition à elle toute seule. Et comme en plus la proportion d’œuvres modernes / contemporaines est fort importante et qu'il y a beaucoup d’œuvres venues de musées français et pas franchement méconnues, on n'est pas franchement dans une exposition remarquable...

 

Heureusement, il y a quelques très belles choses à découvrir. Entre l'Ophélie de Hébert venu de ce musée qu'on n'espère plus voir ré-ouvrir un jour, La mort d'Hyacinthe de Jean Broc, le Cléopâtre essayant des poisons de Cabanel et les roses d'Héliogabale d'Alma Tadema, la première section ravit l’œil. Si les aquarelles de Redouté et les toiles de Girolamo Pini ont déjà été vues, les études de fleurs du symboliste Edgar Maxence sont une superbe découverte. Et c'est un réel plaisir de voir des études de vases d’Émile Gallé à côté d'objets réalisés, même si ce ne sont pas ceux des dessins.

 

La section fleurs et impressionnisme est dans doute à la fois la plus riche en œuvres, la plus agréable à l’œil, et la plus décevante. A priori rajoutée par rapport à la Kunsthalle de Munich qui a présenté d'abord l'exposition, afin de correspondre à l'objectif du musée de Giverny, elle nous présente des natures mortes de fleurs de Delacroix à Redon (idée très large de l’impressionnisme) en passant par Boudin, Manet, Caillebotte, Bazille, Gauguin ou Cézanne sans réelle accroche commune (et sans aucune œuvre originale). Alors, oui, c'est beau. Mas cela mérite-t-il de faire le déplacement...

 

Flower Power, Giverny, musée des impressionnismes, jusqu'au 7 janvier 2024.

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