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28/09/2019

Un été parisien 2019 VII - Meaux

Composée d’œuvres venant de diverses institutions meldoises ainsi que d'une petite dizaine de peintures venues d'une collection privée, l'exposition Des Animaux et des Hommes est plus une grande exposition dossier qu'autre chose. Elle n'en est pas moins très intéressante par sa manière de nous montrer les différentes façon de représenter l'animal, du simple attribut d'un saint (le très beau St Jean l'évangéliste de Girolama Marchesi da Cotignano) ou compagnon des humain sur un paysage ou un portrait, au sujet principal du tableau, mort ou vif...

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Mais l'intérêt principal d'une telle exposition est de découvrir des œuvres habituellement cantonnées en réserves et on est franchement étonné que le Chaton cajolé de Rochegrosse qui a été (à juste titre) choisi pour l'affiche ne soit pas présenté d'habitude (en tout cas pas à chaque fois que je suis allé au musée Bossuet). C'est donc l'occasion de voir des paysages de petits maîtres comme Charles Kuwasseg, Aymar Pezant, Camille Dufour, François Vuagnat, Armand Guéry... qui rappellent à quel point le XIX° a été riche et varié. Et cerise sur le gâteau avec les œuvres plus anciennes venues d'une collection privée où l'on retrouve Poussin, Fyt, Stoskopff, P van Bloemen, Potter...

 

Des animaux et des hommes, musée Bossuet, Meaux, jusqu'au 29 septembre 2019

22/09/2019

Un été parisien 2019 V - Courbevoie

Si vous avez envie d'une petite sortie pas trop copieuse pour les journées du patrimoine, un petit saut au musée Roybet-Fould s'impose ! Vous pourrez profiter des œuvres de Ferdinand Roybet, George Achille-Fould et Consuelo Fould dans un accrochage qui profite de l'ouverture d'une nouvelle salle au première étage ainsi que de la petite exposition-dossier consacrée à l'enfance dans les collections du musée.

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S'il y a peu d’œuvres présentées dans deux petites salles, c'est l'occasion de découvrir des dessins et peintures habituellement dans les réserves comme le somptueux Portrait de Melle Bramme (qui sert d'affiche) de Roybet également représenté (entre autres) par La fillette à la poupée et Jeune page en grisaille. On notera aussi La poupée cassée de Louis Antoine Capdevielle et la Jeune fille à la poupée de Gustave Poetzsch. Plein de bonnes raisons de se rendre dans ce musée petit mais très actif...

 

L'enfance dans l'art, opus II, Courbevoie, musée Roybet-Fould, jusqu'au 22 septembre

15/08/2019

Un été parisien 2019 III - Auvers sur Oise

Ne venez pas à Auvers pour voir une rétrospective Corot contrairement à ce que le titre pourrait vous laisser penser. Il n'y a que 12 toiles du grand maître dont 10 proviennent du musée de Reims toujours en travaux et les deux autres de collections privées (dont une n'est qu'attribuée à). En revanche venez voir un très beau panorama de la peinture de paysage de cette époque avec les maîtres, les contemporains, les élèves et les imitateurs de Corot.

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N'espérez par ailleurs pas trop d'explications. Après une salle d'introduction exposant le Portrait de Corot par Dutilleux et deux œuvres de ses maîtres Bertin et Michallon (représenté par le superbe Moulin de la cave venant lui aussi de Reims), la grande salle suivante nous parle de Corot en Italie mais présente entre autres un paysage de Fontainebleau. Et si la suivante nous parle de Corot voyageur, difficile de trouver la moindre cohérence dans les œuvres présentées. Les trois dernières salles sont dénuées de panneau explicatif mais semblent avoir pour thème Corot et la gravure, l'école d'Arras et les imitateurs du maître.

 

je peux paraitre critique mais j'ai beaucoup aimé l'exposition, je regrette juste que si on en prend plein les yeux, on n'y apprend pas grand chose... Outre les Corot de Reims, tous très beaux (mention spéciale au sublime Mantes (le matin)), une petite liste des œuvres que j'ai préféré presque toutes provenant de collections privées :

- Bord de mer en Italie et Villa et moulin au bord de Méditerrannée de François Louis Français, très différents de ses habituels sous-bois,

- Le repos du jeune garçon et Neige à Barbizon d'Eugène Lavieille,

- La récolte, les champs de pomme de terre, d'Antoine Chintreuil

- Vue de Rome et Les chênes de Brascassat qui rappellent que le grand peintre animalier a été formé comme paysagiste,

- Le passage du bac de Louis Aimé Japy,

- Crépuscule de Louis Alexandre Bouché qui adapte la technique du maître à une lumière nocturne,

- Paysage à la mare avec bergère et moutons de la peu connue Marie Brodbeck qui fut élève du maître.

 

Camille Corot (1796-1875), Auvers sur Oise, musée Daubigny jusqu'au 22 septembre 2019

29/07/2018

Un printemps en région parisienne 2018 VIII - la porte des rêves

Puisque l'exposition ferme aujourd'hui (vous pouvez y courir), je vais conclure rapidement la série consacrée aux expositions du printemps par quelques mots sur la collection privée d'œuvres symbolistes présentées sous le titre de La Porte des Rêves à la propriété Caillebotte à Yerres. Le manque de temps et de motivation m'auront souvent fait écrire bien trop tard, voire pas du tout comme pour la très belle expo Luce à Louviers ou la très réussie Napoléon stratège aux Invalides.

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Si l'on en saura guère plus sur ce qui définit le symbolisme et permet de ranger une œuvre sous ce nom (la présence d'une toile de Gervex reste surprenante par exemple) tout au long des 160 et quelques peintures, sculptures, pastels, dessins, gravures..., c'est un immense plaisir de découvrir de très beaux ensembles d'artistes bien qu'on connait déjà bien comme Schwabe, Levy-Dhurmer, Séon (on se souvient avoir vu certaines de ces œuvres à la très belle rétrospective que lui avait consacré le musée de Quimper), Maxence, Martin, Ménard, Osbert ou peu comme Lacoste, Guilloux, de Groux, Fabry, Chabas ou Armand Point. Et de tomber sur quelques noms qu'on ne connait absolument par comme l'américaine Romaine Brooks dont le Printemps ouvre l'exposition et a été utilisé pour l'affiche, la, semble-t-il très rare, Jeanne Jacquemin avec La douloureuse et glorieuse couronne ou Hélie Brasilier et son Adam et Eve. Un ensemble assez extraordinaire...

 

La porte des rêves – Un regard symboliste, Yerres, Propriété Caillebotte, jusqu'au 29 juillet 2018

14/07/2018

Un printemps en région parisienne 2018 VII - japonisme...

Bon, certes, Giverny n'est pas en région parisienne mais juste à côté, et c'est l'endroit où les parisiens peuvent se rendre en deux coups de volant et une demi-journée alors... Le musée des Impressionnismes continue à alterner expositions monographiques réussies (Caillebotte, Sorokla, Manguin...) et thématiques moins convaincantes (Tintamarres et désormais Japonisme).

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Commençons par le principal défaut de l'exposition qui tient au concept même du musée : une partie du propos est biaisé par le fait de de parler que des impressionnistes et de leurs successeurs divisionnistes et nabis. La passion pour l'art japonais commence avant l'impressionisme et inspire depuis des années les arts décoratifs. Et il est pénible de lire sur chaque panneau à quel point ces artistes ont été novateurs et différents...

 

Ainsi les "impressionnistes" (et peut-on vraiment utiliser ce terme pour De Nittis, Chase ou Helleu ?) n'ont pas été les seuls à peintre éventails et femmes en kimono (salle 1), à collectionner estampes japonaises et à les représenter dans les décors de portraits (salle 2) et plus globalement à être inspirés par elles dans leurs compositions, traits ou motifs. On notera d'ailleurs qu'il n'est pas forcément évident de voir l'influence du japonisme dans certaines œuvres et que les cartels ne nous expliqueront jamais pourquoi avoir choisi de les présenter.

 

Il y a cependant beaucoup de très belles choses à voir comme un mur orné de quatre superbes paysages de Cross et Signac, un autre avec des portraits par Manet, van Rysselberghe, Morisot et Valtat (impressionniste ? Vraiment ?) ou encore celui avec des paysages de Monet. J'ai en revanche été moins convaincu par l'estampe "impressionniste" à part  par Cassatt et Henri Rivière ainsi que par les -bien trop nombreuses à mon goût- peintures nabis. Bref, un propos pas très clair mais de belles œuvres venues souvent de collections privées ou étrangères donc peu vues...

 

Japonismes / Impressionnismes, musée des Impressionnismes, Giverny, jusqu'au 15 juillet

12/07/2018

Un printemps en région parisienne 2018 VI - Viollet le duc

Si les expositions du musée Lambinet sont naturellement moins prestigieuses et fréquentées que celles du très proche château de Versailles, elles sont néanmoins souvent très intéressantes. Après Georges Gasté et sa vision de l'Orient, c'est aux dessins de Viollet-le-duc d'être une très belle découverte.

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Au cours de ses nombreux voyages, le célèbre architecte et restaurateur va donc s'adonner au dessin avec une technique extraordinaire. Et si l'exposition présente quelques croquis au crayon, ce sont surtout des gouaches, lavis et pastels très finis et pas franchement des esquisses que l'on peut admirer.

 

Si les grands panoramas réalisés pour la publication de son ouvrage sur le Mont-Blanc sont surtout d'une incroyable précision topographique, les autres œuvres, la plupart des vues de montagne, montrent un sentiment profond de la nature et en magnifie la force. J'y ai ressenti les mêmes sensations que lorsque, pendant une randonnée, un paysage majestueux s'offre soudain à vous.  Une simple cabane en contre-bas prend alors une incroyable poésie.

 

Et comme le musée Lambinet a eu l'excellente idée de présenter comme point de comparaison des œuvres de ses contemporains avec des styles très divers (Ricois, Renoux, Isabey, Hervier, Ciceri, Coigniet, Shotter Boys...), on prend énormément de plaisir à tourner et retourner dans les salles. Il faut se dépêcher car l'exposition ferme à la fin de la semaine et on en profitera pour monter au deuxième étage découvrir deux superbes fusains de vieilles maisons normandes dans la petite salle présentant par roulement des œuvres sur papier.

 

Viollet-Le-Duc, voyageur, musée Lambinet, Versailles, jusqu'au dimanche 15 juillet 2018

10/07/2018

Un printemps en région parisienne 2018 V : des marines !

Le musée Daubigny à Auvers-sur-Oise présente une exposition sur le thème des marines organisée autour de l'artiste qui donne son nom au musée. Si le thème peut paraître passionnant, ni les quelques panneaux ni les cartels n'arriveront malheureusement à expliciter le but de l'exposition. Et comme il n'y a pas eu de catalogue publié...

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On peut ainsi voir deux œuvres de Charles François Daubigny et quatre de son fils Karl ainsi que bon nombres des paysagistes du courant «moderne » : Corot, Boudin, Huet, Cals, Dupré..., les peintres vraiment spécialisés dans les marines n'étant représentés que par Jules Noël et Eugène Isabey. L'exposition semble hésiter entre organisation par région et par thème, présentant même des oeuvres comme le déjà beaucoup vu Honfleur, le repas à Saint Siméon de Dubourg n'étant que de très très loin des "marines".

 

Si l'on a du mal à percevoir le propos de l'exposition, cela n'empêche pas de voir de nombreuses oeuvres de très belle qualité, souvent venues de collections privées ou peu vues : un superbe Courbet, marine par temps d'orage, deux rares vues du Mont St Michel par le trop jeune disparu Michallon et le plutôt méconnu Louis Auguste Mellé, de très beaux Auguste Boulard père, quasi-expressionnistes, de très belles petites huiles du peu connu Paul Jouanny et surtout deux sublimes Antoine Guillemet, Morsalines et Anse du cul-du-loup. Bref, on n'apprend pas forcément grand chose, mais les yeux se font plaisir !

 

Impressions marines, musée Daubigny, Auvers-sur-Oise, jusqu'au 26 août 2018