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27/05/2012

Dernier jour...

Dernier jour pour aller à l'Institut Néerlandais voir l'exposition Un univers intime. Tableaux de la Collection Frits Lugt qui présente une centaine de tableaux flamands (XVI° et XVI°), hollandais (XVII° mais aussi quelques oeuvres du XVIII° et du XIX°), italiens, ainsi que des esquisses peintes de paysage françaises et danoises du XIX°.

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Si l'exposition est peu riche en peintures d'histoire et en "grands noms", elle présente en revanche un panorama très complet du paysage flamand et hollandais, des origines (Roelant Savery, Herri Met De Bles...) aux italianisants (Jan Both, Cornelis van Poelenburch...) ainsi que des natures mortes, des portraits et quelques scènes de genre. Parmi cet ensemble somptueux, mes tableaux préférés ont sans doute été la Femme âgée cousant d'Esaias Boursse (1631-1672), le Paysage avec une cascade et le temple de la Sibylle à Tivoli de Nicolaes Berchem (1620-1683), L’Abbaye d’Alpirsbach près de Freudenstadt (Forêt-Noire) de Frederik Sødring (1809-1862) et le superbe Paysage avec Mercure, Argus et Io de Moyses van Wtenbrouck (1595 - 1647).

 

Mais plutôt que des mots, aller voir les oeuvres, soit cet après midi sur place, soit sur le site de la Fondation Custodia où elles sont toutes reproduites.

 

Un univers intime. Tableaux de la Collection Frits Lugt, Institut Néerlandais, jusqu'au dimanche 27 mai 2012

07/05/2012

Balade dans l'Aude IV : eglise d'Espéraza

Outre son musée des dinosaures (abritant la gloire locale, Eva alias Ampelosaurus Atacis), la commune d'Espéraza abrite une charmante petite église peu riche en tableaux à part celui-ci qui est bien curieux :

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Il s'agit, semble-t-il, d'une copie assez libre (et peut-être largement postérieure) des Âmes du Purgatoire de Pierre Félix Trezel (1782-1855), peinture exposée au Salon de 1824 puis placée dans la cathédrale St Etienne de Toulouse, qui était elle même inspirée d'une des dernières oeuvres de son maître Pierre Paul Prud'hon (voir ici). Les rares tableaux qu'on peut voir de lui sur le net semblent assez médiocre et on est très curieux d'aller découvrir l'oeuvre originale à Toulouse la prochaine fois qu'on y passera (on a aucun souvenir de l'avoir vu la dernière fois).

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Enfin, un chemin de croix peint du XIX° se montre assez décoratif et il semblerait intéressant de se préoccupper un peu plus de ces oeuvres, parfois peintes en série, parfois originales (on se rappelle d'une série dans une église parisienne).

05/05/2012

Balade dans l'Aude III : eglise de Saint-Papoul

Surtout connue pour ses chapiteaux et modillons du Maître de Cabestany, l'abbaye et ancienne cathédrale de Saint-Papoul contient une unique peinture anonyme du XVII° qui semble d'assez bonne qualité, le Christ en croix entre la sainte Vierge, saint Jean-Baptiste, sainte Madeleine, sainte Catherine et saint Jean (on la voit d'assez loin et mal éclairée). L'exécution me semble un peu sèche et la présence dans une telle scène de Sainte Catherine pas très fréquente. 

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29/04/2012

Balade dans l'Aude II : eglise de Saissac

A deux pas des ruines du château, la petite église de Saissac abrite un superbe Christ en croix de Jacques Gamelin, peut-être mon tableau préféré de ceux que j'ai pu voir de lui dans les églises et musées de l'Aude. Le superbe coloris et la présence de soldat rappelant qu'il fut un peintre de batailles réputé donne un caractère particulier à un sujet des plus communs.

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Parmi les rares oeuvres anonymes, deux sont agréables mais en état précaire :

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26/04/2012

Balade dans l'Aude I : eglise de montolieu

On a parfois de bonnes surprises en rentrant dans une église non référencée dans les guides. Ainsi le choeur de l'église de Montolieu renferme quatre grandes toiles très décoratives. Une petite recherche sur le net indique qu'elles furent apparemment commandées à Rivalz mais réalisées par Jacques Gamelin (1738-1803). Si les deux plus grandes sont sous ce nom sur les bases du patrimoine, les deux autres y sont classées comme anonyme mais données aussi à Gamelin dans le catalogue de l'exposition consacrée à l'artiste par la galerie Hahn en 1979 (catalogue en ligne ici).

 

Elève de Jean-Pierre Rivalz à Toulouse puis de Jean-Baptiste Deshays à Paris, il échoue au Grand Prix de Rome où il finit par se rendre aux frais de son protecteur le Baron de Pyumaurin. Il s'installera ensuite en fonction des commandes (de très nombreuses oeuvres pour les églises comme on le verra dans différents billets) et des fonctions officielles dans différentes villes du Sud-Ouest (Toulouse, Montpellier, Narbonne, Carcassonne). Son oeuvre est abondante et variée dans les genres abordées comme dans la qualité.

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Jésus chassant les vendeurs du Temple de Jean Jouvenet fut une oeuvre beaucoup copiée dont on trouve plus facilement des reproductions de copies passant sur le marché de l'art (par ici) ou dans des églises (par là) que de l'original du musée des B-A de Lyon (dont vous trouverez ci-dessous un scan d'une vieille diapo). On note que la copie de Gamelin est allégée de quelques détails et semble bien plus statique.

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Le Sermon sur la montagne, nettement plus classique et dont la composition évoque confusément quelque chose. 

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La Vocation de saint Pierre

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La Crucifixion de saint André

 

On trouve aussi deux autres toiles anonymes, un St Michel et le démon impossible à prendre en photo (il est ici) et un très grand Baptême du Christ daté 1664 (?).

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16/04/2012

Ce printemps, au Louvre

Le Louvre ne présente pas que Léonard ce printemps, la preuve !

 

* Une petite exposition dossier consacré à Thomas Cole ferme aujourd'hui et devrait être la première d'une série consacrée à l'art américain, en association avec des musées et des fondations d'Outre-Atlantique. Organisée autour du tableau du Louvre, La croix dans la contrée sauvage, représentant un indien devant la tombe du missionnaire qui l'a converti et surprenant par sa composition (tableau carré formant le cadre en trompe-l'oeil d'une œuvre circulaire au centre duquel se trouve le soleil), elle ne présente que trois autres œuvres du maître et une de son ami Asher B Durand mais cherche à montrer comment son art d'abord sous l'influence de John Martin et de Loutherbourg va se modifier au contact de la nature sauvage et de la découverte de Turner et du paysage classique français pour devenir un des pères de la peinture locale (alors qu'il était anglais d'origine). Les tableaux sont superbes, le petit catalogue « Solo » très bien fait (à part des reproductions trop petites...) et cela donne très envie que le Grand Palais (ou autre) consacre une grosse exposition à Cole ou plus généralement aux paysages américains.

 

* Le cabinet des dessins propose lui une magnifique exposition consacré à Paul Delaroche qui mérite à elle-seule le déplacement au Louvre. On y découvre un artiste esquissant avec brio de minuscules dessins de compositions peuplées de nombreux personnages, méticuleux sur le moindre détail (six études de tête de St Jean Baptiste dans un plat), techniquement brillant (ah, ces draperies...) et excellant aussi bien pour des petites études rapides de position au crayon que des portraits finement détaillés rehaussés au pastel. Et cerise sur le gâteau, la National Gallery a prêté L'exécution de Lady Jane Grey (autour duquel se presse les passants, aussi fascinés par la scène à Paris qu'à Londres) que l'on peut ainsi comparer à plusieurs dessins. Superbe !

 

New Frontiers : L'art américain entre au Louvre. Thomas Cole et la naissance de la peinture de paysage en Amérique (jusqu'au 16 avril 2012) et Un oeil sur l'histoire : dessins de Paul Delaroche (jusqu'au 21 mai 2012), musée du Louvre, Paris.

03/03/2012

Sympa, l'Ernest

Si l'exposition consacrée à Ernest de Bavière, prince-évèque de Liège, ne concerne apparemment pas ce lieu, de nombreux thèmes bénéficiaient de quelques peintures pour les représenter. On pouvait ainsi admirer Les quatre philosophes de Rubens, L'alchimiste de David Teniers, deux scènes de bataille de Sebastien Vranckx et Roelandt Savery, deux portraits et une Forge de Vulcain de Gerard Douffet, une Mine de cuivre de Lucas Gassel, le Christ chez Marthe et Marie de Joos Goemare, le portrait en pied du prince (dont j'ai oublié l'artiste) et celui de son prédécesseur par Otto van Veen.

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Une petite section était consacrée à Lambert Lombard, le grand artiste liégeois ayant crée une académie. Outre une œuvre du maître (Les saintes femmes au tombeau) et son superbe portrait par Antonio Moro, on trouve quelques œuvres de ses élèves, assez médiocres et parfois en fort mauvais état. Une belle exposition (qui intéressera les enfants, en plus), riches d’œuvres d'art variées et présentant un personnage haut en couleur (marié, avec des enfants, chasseur de sorcières mais pratiquant l'alchimie...) à laquelle il ne manque qu'un catalogue...

 

Ernest de Bavière (1554-1612), un prince de Liège dans l'Europe Moderne, Liège, Grand Curtius, jusqu'au 20 mai 2012.